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lundi 13 août 2012

New-York, New-York !

Avec ma cousine, nous étions à New-York la semaine dernière. New-York, je sais pas si vous connaissez, c'est une ville pas mal. On y est allées en bus, un bus de nuit qu'on a failli manqué, cela n'aurait pas été drôle sinon. Juste avant de partir Margot a décidé de perdre ses lunettes au parc du Mont-Royal. On y avait fait un tour et des roulades après quelques Mojitos. Bref, on est arrivées à la gare in extremis et pompettes. On s'étaient dit que ce serait un bon plan pour dormir mais c'était le bus le plus inconfortable du monde. Le sournois qui l'avait conçu a fait en sorte qu'absolument toutes les positions soient juste atroces ; genoux relevés, croisés, décroisés, recroisés, tête sur le côté, sur le siège de devant, sur l'épaule du voisin, assise droite, de côté, en travers et à l'envers. J'ai tout essayé jusqu'à ce que je croise le regard exagérément excédé de mon voisin. Là, je me suis tenue immobile jusqu'à l'arrivée ; j'étais à la limite de l'escarre.

Le chauffeur a démarré sur les chapeaux de roues mais je suspecte qu'il était saoul lui aussi ou qu'il travaillait du chapeau justement. Il a roulé comme un dératé de Montréal à New-York. Voie de gauche quoiqu'il arrive, sans même remarquer les automobilistes agacés qui nous doublaient par la droite en klaxonnant. A fond sur le champignon quoiqu'il arrive, que tout le monde freine devant ou non. Je me serais bien agrippée à des accoudoirs s'il y en avait. Ou à mon voisin. Le bus criait, gémissait, craquait. Et moi, j'avais que ma playlist footing dans l'appareil, à base de junior jack, sven vath et kolombo. Un vrai film d'action.

Autant dire que j'étais vraiment remontée à l'arrivée aux douanes. J'ai d'abord fait un jeu de jambes avec la valise à roulettes de Margot. Je me suis étalée devant les douaniers. Tête haute et décidée, je me suis relevée mais au lieu de marcher jusqu'à l'enregistrement, je suis allée direct derrière le guichet. les douaniers étaient morts de rire, pas moi. J'étais bien contente de remonter dans le bus pourri et encore plus d'arriver. Là, crevées, gueules de bois, on s'est retrouvées sur la 9ème avenue ou plutôt la 9ème dimension. C'était fou. On n'avait pas fermé l’œil alors on a foncé à Central Park où on a dormi trois heures sur un banc avec nos valises. Comme des clochardes, oui, mais des clochardes new-yorkaises !

Après ça, on a fait les touristes classiques, on a bien aimé et on s'est bien marrées. On s'est dégotté un petit bar à Mojitos dans Greenwich village, près de l'appart des Friends. A 5 dollars le Mojito, on y a passé pas mal de temps. 40 minutes avant le départ de notre bus -bagages à l'hôtel- on y était encore à danser la salsa avec deux new-yorkais. On a eu le bus, in extremis. Notre nouveau chauffeur avait du manquer sa vocation dans le slam. Il nous a parlé en chuchotant dans le micro avec des rimes toutes la nuit.

Le bus est un voyage en soi.

vendredi 25 mai 2012

Paye ton piknic !

Une histoire de hics. Pique nique, panique, automatique, musique !

Le ciel n'est qu'un gros bleu, le soleil s'enflamme, le thermomètre se la pète, c'est l'ETE à Montréal ! Le kif de la bicyclette.
J'enfourche donc mon nouveau fidèle destrier telle Gina Joly sur Sifredi... Nan, telle Lucky Luke sur Joly dit Jumper... Mais sans clope. Parce que fumer sur un vélo, c'est pas évident-évident. Donc, telle Lucky Luke sans strike sur bicycle... You've got the (right) picture ? Je pédale. Je pédale dans le dédale des rues de Montréal. De piknics en parcs aux barbecutes pas halal entre amis. Je pédale de restos en expos. De brunch en soirées. De boulot en dodo (ça, ça n'arrive jamais, c'est pour la rime).

Bref, je pédale et de pédale en pédale, je suis allée à mon premier piknik electronik le weekend dernier. Un immense concert électrique, électronique, plein de choses en hic, sur une petite île pile poil face à Montréal. M-Y-T-H-I-Q-U-E. Et ce petit bijou de soirée a lieu tous-les-dimanches ! Autant dire que j'ai pris un pass pour l'été.

Le bilan de la soirée ne fut cependant pas complètement idylle-hic. A 300 petits dollars près. Je m'explique. Après avoir pédalé jusqu'à un dernier bar histoire de prolonger la soirée, j'ai voulu retirer de l'argent. Jusque là, ça se tient. Sauf qu'au Québec, les distri sont dans les bars. Sombres. Canadiens. Et c'était la première fois que j'utilisais un distributeur canadien dans un bar sombre et puis j'avais bu (on était dans un bar après tout)(circonstances exceptionnelles).  

Ca ne marche pas, je me suis dit, après avoir appuyé sur une série de boutons.

J'ai réitéré l'opération deux fois, puis trois puis peut-être quatre ou plus jusqu'à ce que dépitée, sans sous, je parte penaude chercher de l'aide. Comportement peu pertinent putain : la liasse de billets retirée sortait en fait à hauteur des genoux. Il fallait y penser. Il fallait se baisser. J'ai rien vu bien sûr mais la cliente suivante avait de bons yeux d'affreux loup...



mercredi 14 mars 2012

Royal Montréal

Montréal, c'est la vie ! C'est gigantesque mais très calme, hétéroclite mais organisé. Les gens sont détendus et très sympas. Presque trop. Quand tu rentres dans un magasin, on te dit : "Salut, tu vas bien ?". La première fois, j'ai regardé par dessus mon épaule, la deuxième, j'ai dit : 'Oui, et vous-même ?" et la troisième j'ai fait : "Mais troooop bien et toi, ça biche ?". Bref, je me sens chez moi.

Bon à quelques détails près.

1/ La langue. Mais j'apprends vite : splush c'est la neige qui fond parce que ça fait splush splush quand tu marches, le dépanneur, ça n'a rien à voir avec les voitures, c'est un magasin qui dépanne à tout heure (t'y trouves de tout), là c'est un peu mon quoi (tu vois quoi), etc.
2/ Les caddies. Quand je suis allée faire mes courses, je me suis dit quelle merde ces caddies ! Jusqu'à ce que je réalise que j'en avais pris deux d'un coup. Un caddie canadien, c'est trompeur, ça fait la moitié de la taille d'un caddie français.
3/ L'argent. Les prix affichés ne sont pas les vrais prix car ils n'indiquent pas la TVA. Alors entre la conversion dollars euros, l'ajout du pourcentage de la TVA, je m'en sors pas-du-tout ! Heureusement, j'ai toujours été scrupuleuse sur mes dépenses...
4/ Les feux rouges. J'ai déjà failli mourir plusieurs fois. Car les feux piétons sont les mêmes que les feux voitures. Il m'a fallu un temps certain pour le comprendre mais maintenant je m'en souviendrai.
5/ Les stalactites. Note pour plus tard : ne jamais rester immobile sous un balcon.
6/ Les proprios. Ne jamais faire confiance à un proprio chinois ou il fera ses courses chez toi (il a pris ma couette, mon sèche cheveu et deux folding chairs !)(ils sont fous ces chinois).
7/ Les banquiers. Faut s'en méfier, ils ont beau être québecois, ils sont banquiers avant tout ! J'ai failli repartir avec deux cartes de crédit.
8/ La ponctualité. Toujours être à l'heure, c'est-à-dire cinq bonnes minutes en avance.
9/ Le Quebec. Ne pas confondre Quebec et Canada quand on est au Quebec.
10/ Le Quebec. Ne pas dissocier le Quebec du Canada quand on est dans le reste du Canada.

Le bilan après cinq jours d'installation est plus que positif, il est super : super ville, supers habitants, super appartement à super mi-distance du centre et du parc Mont royal !


Et puis, les filles, venez vite, les canadiens, c'est autre chose.
Ceci est un bucheron canadien.

J'ai même aperçu quelques specimens à carreaux.






lundi 6 février 2012

Roulements de pommes au four et les d'Api se tolèrent.

Chère Lady Pink,

Il m'est arrivé un de ces pépins hier ! Allongée à l'ombre d'un arbre, je me dorais la rondelle quand soudain un grand machin rose à la peau flasque m'a pris dans ses 5 minuscules branches. Je me suis soudain retrouvée au milieu d'une foule de grosses pommes blasées. Verte de rage, j'ai essayé de taper la discute avec ma voisine, une grosse poire rougeaude. J'ai essayé de la pousser à sauter le pa( nier) avec moi mais elle était trop molle pour ça ! J'ai pas fait de quartiers, je me suis barrée et elle est restée... Je te raconte pas la tarte. Enfin plus de heurts que de mal : j'ai quelques bleus et j'ai bien fripé. Heureusement,  je suis toujours là et, crois moi si tu veux, mais j'en chante de joie : « PompOmpompoôOOom !!! ».

J'espère que pour toi tout roule. Ma mère me dis souvent "dans la vie faut cidrater", alors je bois à ta santé.

Passe le bonjour à ton vieux ver,
Golden Delicious.

mardi 10 janvier 2012

Gare au rancard !

L'autre soir, j'ai eu un rancard. Ça faisait longtemps alors j'ai mis le paquet. Masque, soin, gommage, épilation, lissage, maquillage, ménage, hypnose, manucure... La TOTALE.

J'avais choisi l'heure et le lieu du rendez-vous. 20h00 à Bastille.

A 19h59, j'étais dans la place. Fin prête.

A 20h01, je reçois un sms "Je suis devant la banque de France".

Meeeerde. J'étais devant l'opéra. Diamétralement à l'opposé. Pragmatique, j'ai voulu répondre "Rejoins-moi du côté du marché, suis l'odeur de poisson, tu trouveras". J'ai mis "J'arrive".

Je l'ai aperçu la première.  
Pas mal,  je me suis dit.

Il m'a embrassé tout de suite.  
Wow, je me suis dit.

Il n'a pas su où aller.
Il me laisse le choix, pourquoi pas, j'ai pensé.

Mais j'ai aussi choisi d'aller manger plutôt que de boire un verre, la table, le côté de la table, mon plat et puis le sien, la serveuse et aussi la boisson. Et le pire était à venir. Il s'est mis à parler.


Parler, parler, parler. Un flot de paroles ininterrompues.
Respiiiiire.

Un monologue insipide. Du mauvais théâtre.
Entraaacte.

Mais il a joué les rappels.

Il m'a décrit cent fois son boulot et son boss trop directif..
Tu m'étonnes, j'ai pensé.

Cent fois l'oral qu'il venait de rater faute de tchatche.
Tu m'étonnes !?!, j'ai encore pensé.

Cent fois ses cours de théâtre d'impro qui le passionnent et la façon de jouer une tomate rouge et juteuse : "Quand tu commences tomate, tu fais la tomate jusqu'au bout.  

Faut pas penser au ridicule", il a dit.
Tu me fais peur...

A 21h14, j'ai craqué : "On y va ? Je suis crevée, j'ai pas dormi la nuit dernière". Ce qui était presque vrai. Je m'étais couchée à 7h du mat'. Et puis j'avais dormi toute la journée.

J'ai appelé la serveuse. L'addition était de 19 euros. Il a voulu payer 9 euros à la carte. "Pas de carte en dessous de 10", a dit la serveuse. Il a donc payé 10 en carte et a récupéré 1 euro en monnaie.

Sur le chemin du retour, il a dit : "J'ai d'autres passions". J'ai pensé que je ne voulais surtout pas savoir. Il m'a confié qu'il était prof de danse folklorique portugaise. Je lui ai demandé de me montrer. Il m'a répondu qu'il ne voulait pas être ridicule dans la rue.

Congestionnée de rire, je suis devenue... rouge tomate