Avec ma cousine, nous étions à New-York la semaine dernière. New-York, je sais pas
si vous connaissez, c'est une ville pas mal. On y est allées en bus, un bus
de nuit qu'on a failli manqué, cela n'aurait pas été drôle sinon. Juste
avant de partir Margot a décidé de perdre ses lunettes au parc du
Mont-Royal. On y avait fait un tour et des roulades après quelques
Mojitos. Bref, on est arrivées à la gare in extremis et pompettes. On s'étaient dit que ce serait un bon plan pour dormir mais
c'était le bus le plus inconfortable du monde. Le sournois qui l'avait
conçu a fait en sorte qu'absolument toutes les positions soient juste
atroces ; genoux relevés, croisés, décroisés, recroisés, tête sur le
côté, sur le siège de devant, sur l'épaule du voisin, assise droite, de
côté, en travers et à l'envers. J'ai tout essayé jusqu'à ce que je
croise le regard exagérément excédé de mon voisin. Là, je me suis tenue
immobile jusqu'à l'arrivée ; j'étais à la limite de l'escarre.
Le chauffeur a démarré sur les chapeaux de roues mais je suspecte qu'il était saoul lui aussi ou qu'il travaillait du chapeau justement. Il a roulé comme un dératé de Montréal à New-York. Voie de gauche quoiqu'il arrive, sans même remarquer les automobilistes agacés qui nous doublaient par la droite en klaxonnant. A fond sur le champignon quoiqu'il arrive, que tout le monde freine devant ou non. Je me serais bien agrippée à des accoudoirs s'il y en avait. Ou à mon voisin. Le bus criait, gémissait, craquait. Et moi, j'avais que ma playlist footing dans l'appareil, à base de junior jack, sven vath et kolombo. Un vrai film d'action.
Autant dire que j'étais vraiment remontée à l'arrivée aux douanes. J'ai d'abord fait un jeu de jambes avec la valise à roulettes de Margot. Je me suis étalée devant les douaniers. Tête haute et décidée, je me suis relevée mais au lieu de marcher jusqu'à l'enregistrement, je suis allée direct derrière le guichet. les douaniers étaient morts de rire, pas moi. J'étais bien contente de remonter dans le bus pourri et encore plus d'arriver. Là, crevées, gueules de bois, on s'est retrouvées sur la 9ème avenue ou plutôt la 9ème dimension. C'était fou. On n'avait pas fermé l’œil alors on a foncé à Central Park où on a dormi trois heures sur un banc avec nos valises. Comme des clochardes, oui, mais des clochardes new-yorkaises !
Après ça, on a fait les touristes classiques, on a bien aimé et on s'est bien marrées. On s'est dégotté un petit bar à Mojitos dans Greenwich village, près de l'appart des Friends. A 5 dollars le Mojito, on y a passé pas mal de temps. 40 minutes avant le départ de notre bus -bagages à l'hôtel- on y était encore à danser la salsa avec deux new-yorkais. On a eu le bus, in extremis. Notre nouveau chauffeur avait du manquer sa vocation dans le slam. Il nous a parlé en chuchotant dans le micro avec des rimes toutes la nuit.
Le bus est un voyage en soi.
Le chauffeur a démarré sur les chapeaux de roues mais je suspecte qu'il était saoul lui aussi ou qu'il travaillait du chapeau justement. Il a roulé comme un dératé de Montréal à New-York. Voie de gauche quoiqu'il arrive, sans même remarquer les automobilistes agacés qui nous doublaient par la droite en klaxonnant. A fond sur le champignon quoiqu'il arrive, que tout le monde freine devant ou non. Je me serais bien agrippée à des accoudoirs s'il y en avait. Ou à mon voisin. Le bus criait, gémissait, craquait. Et moi, j'avais que ma playlist footing dans l'appareil, à base de junior jack, sven vath et kolombo. Un vrai film d'action.
Autant dire que j'étais vraiment remontée à l'arrivée aux douanes. J'ai d'abord fait un jeu de jambes avec la valise à roulettes de Margot. Je me suis étalée devant les douaniers. Tête haute et décidée, je me suis relevée mais au lieu de marcher jusqu'à l'enregistrement, je suis allée direct derrière le guichet. les douaniers étaient morts de rire, pas moi. J'étais bien contente de remonter dans le bus pourri et encore plus d'arriver. Là, crevées, gueules de bois, on s'est retrouvées sur la 9ème avenue ou plutôt la 9ème dimension. C'était fou. On n'avait pas fermé l’œil alors on a foncé à Central Park où on a dormi trois heures sur un banc avec nos valises. Comme des clochardes, oui, mais des clochardes new-yorkaises !
Après ça, on a fait les touristes classiques, on a bien aimé et on s'est bien marrées. On s'est dégotté un petit bar à Mojitos dans Greenwich village, près de l'appart des Friends. A 5 dollars le Mojito, on y a passé pas mal de temps. 40 minutes avant le départ de notre bus -bagages à l'hôtel- on y était encore à danser la salsa avec deux new-yorkais. On a eu le bus, in extremis. Notre nouveau chauffeur avait du manquer sa vocation dans le slam. Il nous a parlé en chuchotant dans le micro avec des rimes toutes la nuit.
Le bus est un voyage en soi.