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mardi 7 décembre 2010

Se les pèle au pôle


Quand on cherche du boulot, ce qui est formidable c'est l'étendue des possibles qui s'offrent à soi. Ce qui est atroce, c'est l'étendue des possibles qui s'offrent à soi. 

Mais le pire dans tout ça, c'est sans aucun doute le pôle emploi.
Ca doit être à force d'(de tenter de)orienter les autres qu'ils sont aussi déboussolés eux même.


Vous voyez l'ouest ? Eh ben, ils sont bien plus loin.

J'ai déjà eu affaire à eux lorsque j'ai arrêté l'Ecole de Sages-femmes. A l'époque, en arrivant à mon rendez-vous, j'étais vraiment paumée. Mais il y a une chose dont j'étais sûre : je ne voulais pas travailler dans le domaine de la santé.

C'est la première chose que j'ai dite à ma conseillère. Elle a passé l'heure suivante à vouloir m'inscrire à l'école d'infirmières, de kiné ou d'aide soignantes.

Encore aujourd'hui, je ne vois pas ce qu'il y a d'incompréhensible dans la phrase je ne veux pas travailler dans le domaine de la santé. Mais ma conseillère, elle n'a pas percuté. J'ai songé à lui conseiller de se réorienter. Mais elle n'aurait pas compris. Alors, je me suis cassée. Et j'étais encore plus paumée.

C'était il y a 4 ans. J'ai pris un nouveau rendez-vous la semaine prochaine. Juste pour rigoler.

En attendant de trouver un poste dans ma branche - et là je passe une annonce : si vous recherchez une chargée de com scientifique, rédactrice scientifique, médiatrice scientifique, consultante scientifique, ou tout autre hic, je suis là -, et en attendant donc, je fais des petits boulots alimentaires.

Hier, j'avais un entretien dans un collège. Pour faire Assistante d'éducation. Pion quoi. C'était le genre d'entretien idyllique. Le mec était aussi sympathique que bavard. Il a parlé 45 minutes d'affilée pour conclure que le courant passait parfaitement entre nous. Je n'avais pas dit un mot.
Ce qu'il a adoré surtout, c'est mon CV. A l'entendre, je peux tout faire : Vous avez fait du journalisme ? Vous savez écrire ? Ca tombe bien, on recherche un prof de lettres.


J'aime le riz, je peux aussi faire prof de chinois ?

dimanche 21 novembre 2010

Touffe, tout femme.

Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Moi j'aime bien le tout en un, je mets des robes.  Et si je sais changer une roue en robe (habillée en), je préfère que le mâle s'en occupe. Faut pas déconner.

Pour autant, l'inégalité homme-femme me fait bondir. Oui, je suis contradictoire. Oui, je suis une femme. Non, ça n'a aucun rapport.

Il n'y a rien de plus gerbant que les stéréotypes sexistes.
L'autre jour, j'ai cru mourir de rire en lisant une étude d'un sex(iste)ologue qui raconte que la forme des seins renseigne sur le caractère des femmes - à savoir la plus ou moins bonne disposition d'une femme pour le sexe fort.  Alors ce mec, Piero Lorenzoni, pour ne pas le citer, quand il a eu fini de comparer son pénis, il s'en est pris aux paires de seins.

Et alors là, une question se pose : pourquoi les seins ? Dans la logique, il aurait dû faire l'inventaire des clitoris. Eh bien non. D'ailleurs, en réfléchissant, on n'entendra jamais aucun homme dire la mienne, elle en a un ENORME, en parlant du sexe de sa bien aimée. Pourtant, la taille du clitoris varie lui aussi - de 0,5 à 2 cm selon les femmes !

Mais l'ami Piero, il s'est focalisé sur les seins. Avec une particularité tout de même, les ranger au rayon fruits et légumes. Les paires de citrons sont des nymphomanes qui s'ignorent, les oranges communiquent plus qu'elles ne niquent alors que les melons sont des mariées aimantes mais frigides...

Encore un qui n'a pas dépassé son complexe d'oedipe. Ou qui a eu trop de ptipos étant bébé. Ou qui adore faire le marché. Ou les trois.

Au final, j'ai été ravie d'apprendre qu'avec mes seins en forme de poire (comme la plupart des femmes parait-il), je suis prude et complexée. Mais ouverte à toute proposition côté sexe pourvu qu'elle soit originale...
Depuis, j'envisage sérieusement une séance de chirurgie esthétique. J'ai pensé à des grenades. Pour un fin analyste comme Lorenzoni, ce sont sans doute des bombes.

Et bien sûr, l'étude ne dit pas si la forme des seins influence aussi le caractère des hommes. Rageant.

Bref, tout ça c'est très chouette mais ça ne nous dit pas pourquoi, grands dieux, tant de discrimination.


 [Anatomie de l'homme et de la femme,
représentés en Adam et Eve]
A part une corbeille de fruits dans le décolleté, la différence cruciale entre un homme et une femme, c'est quoi ? C'est presque rien. Un petit truc appelé chromosome X. (X comme xénophobie)

Bon, d'un point de vue anatomique, on sait ce que ça donne. Le dessin n'est donc pas primordial mais il est cocasse. Notez bien comme l'homme tout fier exhibe son petit pénis alors que la femme pudique regarde admirativement son compagnon.

Pour le reste, certains disent que les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars. Et ça repart. D'où les belles jambes des femmes, pas toutes, et les hommes qui se cassent. Ca se discute.


Ma copine Hélène, dit que tout le monde vient de la même planète. Mettons que c'est la Terre. Ensuite, les femmes sont envoyées se faire épiler sur Vénus et les Hommes partent et repartent sur Mars (d'où la pub et non l'inverse). Une fois formés à être de bons petits humains stéréotypés, si possible hétérosexuels, ils redescendent sur Terre. Bien sûr, tout au long de leur vie, ils repartent se mettre à jour sur une autre planète. C'est, la LLL, Long Life Learning. Ecole, société, magazines féminins et masculins, télévision...

Tous participent joyeusement à la LLL.

Tout ça pourquoi ? Pour que les Vénus divines passent 2h de plus à faire le ménage, soient payées 12% en moins pour le même boulot, dépensent des sommes astronomiques en serviettes et en tampax et voient leur Mars qui repart. Vive les études.

Et dans ma lancée militante féministe, je vous propose : La domination masculine, de Patric Jean. Tout est dit.

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dimanche 14 novembre 2010

Tangy El Tango

J'adore ma mère. Mais revenir habiter chez elle, c'est un peu comme bouquiner tranquille à côté d'un fan de Counter Strike. Ça rend fou. Sauf que là c'est moi qui gueule "ÇA VA PETER". Ou tout du moins je le pense très fort à la énième remarque sur l'heure où je me couche, ma situation de célibataire sans emploi ou ma manière de me fringuer...
Ma mère aurait carrément eu sa place au KGB.

Et quand elle me jette un "Regarde moi quand je te parle !" suivi du contradictoire "Ne me regarde pas comme ça !", je retombe direct en adolescence. A la limite de la poussée d'acné.

Ce n'est pas viable. Je ne sais pas si vous avez déjà vu Maïté tronçonner son anguille ? Eh bien, il faut apprendre à trancher le cordon ombilical de ce même geste net et précis. Tchak ! C'est juste une question de santé mentale.

Il faut pourtant avouer que vivre chez ses parents quand on est sans emploi, ça dépanne.  Je prends donc sur moi, j'intériorise et me suis même mise au yoga. J'ai acheté le DVD "Zen Attitude" pour m'exercer chez moi -c'est-à-dire dans ma chambre. Il y a trois chapitres : Eveil et tonus, forme et vitalité, calme et relaxation. Je n'ai fait que le dernier.
Mais malgré toute la conviction que je mets à inspirer par le nez et souffler looongtemps la bouche en O, j'ai encore des pulsions meurtrières.

Tenez, l'autre jour alors que je manoeuvrais tranquille, il y avait ce fameux petit vieux. Vous savez celui dont les gesticulations indiquent la distance qui vous sépare des autres véhicules ? Lui-même, fidèle au poste. Il marmonnait comme si je pouvais l'entendre et me distribuait sa sagesse à petits pas et gestes brusques. Ses conseils maternels m'ont crispé. Et là, impossible de se mettre en position du lotus. J'ai bien failli l'écraser.

En serrant le frein à main, je me suis dit que c'était le moment de déménager. Donc de gagner ma vie.
Eh oui, paradoxalement pour me détendre, il faudrait que je travaille. IL ME FAUT UN BOULOT (ceci est un SOS). A ce stade, je suis prête à faire n'importe quoi : espion, actrice de cinéma, prof, ministre...N'importe quoi. 
Je suis prête à faire n'importe quoi.




mercredi 10 novembre 2010

Apéritifs, script et tarabiscote

Ce blog est un souk numérique.

Un entassement hétéroclite cher à des yeux myopes : les histoires de la veille au soir, les rencontres critiques, les influences du dimanche et l'expérience qui me manque ; les réflexions entre ennemis, les jugements passifs, l'ironie d'une nuit et les discours qui me mangent ; les murmures du cosmos, les éclats des terriens, l'impuissance qui résonne et l'espoir qui s'arrange ; les amis, les amants, les défauts de ce monde, les qualités de l'eau-de-là, de l'eau-de-vie aussi, le boulot, le chômage, surtout le chômage, l'obsession passionnée et la passion obsessionnelle.

De l'info en apéritif, du potin de résistance et une vérité tout chocolat.

Blogui-blogant est donc un petit fourre-tout. Petit four. Tout. A manger sans considération.